J’ai l’impression
que travailler devient un privilège. Et, on nous le fait sentir. Même si les
gouvernements de tous bords essaient de nous faire croire que les chômeurs sont
des fainéants, il devient de plus en plus évident que nous n’avons
malheureusement plus assez de jobs pour tout le monde. Et oui, de la même façon
que tout le monde connait quelqu’un qui a le cancer, tout le monde connait un
chômeur qui galère.
C’est le mal de
nos générations et au risque de paraitre pessimiste moi aussi, il ne m’a pas
l’air de s’arranger.
Malheureusement,
en revenant des Etats-Unis, j’ai trouvé un état des lieux pire qu’a mon départ,
désormais plusieurs de mes connaissances qui avaient un emploi et une bonne
situation, sont sans emploi.
Cela me fait bien
rire quand on nous parle des postes non pourvus en France. En général, il
s’agit de postes complètement improbables avec des compétences requises tout
aussi improbables. Comme je l’ai mentionné dans un de mes précédents post, même
si je le souhaitais, il me serait impossible de sortir de mon rayon de
compétences, car mon CV ne serait même pas lu.
La crise a touché
les Etats-Unis également. Et elle a été très forte, plusieurs de mes
connaissances là-bas se sont retrouvés au chômage et certains ont perdus leur
maison. Pour vous donner un exemple de l’intensité de la crise, les petits jobs
normalement destinés aux Latinos sans papiers ou aux étudiants étaient pris par
des américains qui avaient perdus leur emploi. On les retrouvait donc qui
mettaient les courses dans les sacs au bout des caisses, servaient le café au
Starbucks ou encore jouaient les hommes sandwich dans la rue.
Aux Etats-Unis,
il y a une myriade de petits boulots payés à l’heure mais que tout le monde
peut faire. Ils ne réclament aucunes compétences particulières et aucuns diplômes.
Le plus connu par les français, c’est le livreur de journaux à vélo. Mais il y
en a d’autres, comme par exemple de montreur d’affiche. Il se met au bord d’une
route ou à un croisement et montre une affiche en la balançant pour attirer l’attention
des automobilistes. Un autre petit boulot que je n’ai jamais vu en France, c’est
le petit jeune qui est payé pour remplir les verres d’eau au restaurant. Dès que l’on s’installe à une table, on nous
sert un grand verre d’eau glacé. Et miraculeusement ce verre est toujours
plein, car une petite main fait le tour des tables et le remplit dès qu’il est
vide.
Ces petits
boulots sont très mal payés et ne permettent pas de payer un loyer ou de vivre,
mais ils permettent de survivre. Car il n’y a pas d’aide sociale et plus de sécu
quand on ne travaille pas. Les indemnités de chômage sont très faibles, sont plafonnées
et ne sont versées que pendant 6 mois.
La crise en France
a été moins forte et très certainement moins de personnes se retrouvent dans la
misère totale. Mais tout de même, on a l’impression que jamais nous ne
retrouverons le plein emploi. Jamais plus les étudiants pourront se dire qu’ils
sont surs de trouver un emploi après leurs études.
Ou est l’erreur ?
Que s’est-il passé ? Pourquoi nos études nous conduisent-elles à des
impasses ?
Je n’ai
malheureusement pas la réponse qui changerait tout. Mais je peux apporter des éléments
de pistes avec une petite comparaison entre le système scolaire français et le système
américain.
J’en
parlerai dans un prochain post.
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