mercredi 12 février 2014

Mais, comment en–est-on arrivé là ?




Il me semble que la France est en crise depuis quasiment ma naissance. Je ne crois pas avoir jamais connu de période plein emploi. Ou alors, peut-être me suis laissée prendre au jeu des politiques qui nous font croire que tout va mal afin de se faire élire en tant que sauveurs. Il n’est donc pas étonnant que la France et les français aient étés qualifiés de peuple le plus pessimiste au monde. On nous conditionne à être pessimiste.

J’ai l’impression que travailler devient un privilège. Et, on nous le fait sentir. Même si les gouvernements de tous bords essaient de nous faire croire que les chômeurs sont des fainéants, il devient de plus en plus évident que nous n’avons malheureusement plus assez de jobs pour tout le monde. Et oui, de la même façon que tout le monde connait quelqu’un qui a le cancer, tout le monde connait un chômeur qui galère.
C’est le mal de nos générations et au risque de paraitre pessimiste moi aussi, il ne m’a pas l’air de s’arranger.

Malheureusement, en revenant des Etats-Unis, j’ai trouvé un état des lieux pire qu’a mon départ, désormais plusieurs de mes connaissances qui avaient un emploi et une bonne situation, sont sans emploi.
Cela me fait bien rire quand on nous parle des postes non pourvus en France. En général, il s’agit de postes complètement improbables avec des compétences requises tout aussi improbables. Comme je l’ai mentionné dans un de mes précédents post, même si je le souhaitais, il me serait impossible de sortir de mon rayon de compétences, car mon CV ne serait même pas lu.
La crise a touché les Etats-Unis également. Et elle a été très forte, plusieurs de mes connaissances là-bas se sont retrouvés au chômage et certains ont perdus leur maison. Pour vous donner un exemple de l’intensité de la crise, les petits jobs normalement destinés aux Latinos sans papiers ou aux étudiants étaient pris par des américains qui avaient perdus leur emploi. On les retrouvait donc qui mettaient les courses dans les sacs au bout des caisses, servaient le café au Starbucks ou encore jouaient les hommes sandwich dans la rue.

Aux Etats-Unis, il y a une myriade de petits boulots payés à l’heure mais que tout le monde peut faire. Ils ne réclament aucunes compétences particulières et aucuns diplômes. Le plus connu par les français, c’est le livreur de journaux à vélo. Mais il y en a d’autres, comme par exemple de montreur d’affiche. Il se met au bord d’une route ou à un croisement et montre une affiche en la balançant pour attirer l’attention des automobilistes. Un autre petit boulot que je n’ai jamais vu en France, c’est le petit jeune qui est payé pour remplir les verres d’eau au restaurant.  Dès que l’on s’installe à une table, on nous sert un grand verre d’eau glacé. Et miraculeusement ce verre est toujours plein, car une petite main fait le tour des tables et le remplit dès qu’il est vide.

Ces petits boulots sont très mal payés et ne permettent pas de payer un loyer ou de vivre, mais ils permettent de survivre. Car il n’y a pas d’aide sociale et plus de sécu quand on ne travaille pas. Les indemnités de chômage sont très faibles, sont plafonnées et ne sont versées que pendant 6 mois.

La crise en France a été moins forte et très certainement moins de personnes se retrouvent dans la misère totale. Mais tout de même, on a l’impression que jamais nous ne retrouverons le plein emploi. Jamais plus les étudiants pourront se dire qu’ils sont surs de trouver un emploi après leurs études.
Ou est l’erreur ? Que s’est-il passé ? Pourquoi nos études nous conduisent-elles à des impasses ?
Je n’ai malheureusement pas la réponse qui changerait tout. Mais je peux apporter des éléments de pistes avec une petite comparaison entre le système scolaire français et le système américain.
J’en parlerai dans un prochain post.

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