Pourquoi ce terme
de demandeur ?
Est-ce à dire que
je peux aller au Pole Emploi et commander l’emploi parfait ?
On me répondrait
« Très bien Madame, vous aurez votre emploi dans 6 semaines ! »
Et moi de
répondre « 6 semaines ! C’est long, pourrais-je l’avoir
avant ? »
Et Pole Emploi de
répondre « Nous sommes désolée Madame, nous sommes surchargés de
demandes actuellement, nous avons bien quelques postes disponibles de suite,
mais ils ne correspondent pas à votre profil »
Mais je parlerai
de mon expérience Pole Emploi dans un autre post.
Je vais parler de
l’attente et de l’image de marque des sociétés. Un recruteur m’avait confié un
jour que sa société postait des offres d’emplois factices afin de faire croire
aux concurrents et aux potentiels talents que tout allait bien.
Effectivement
quand on voit une longue liste de postes à pourvoir pour une société, on est
tout de suite admiratifs. On se dit que la société va bien financièrement et
est profitable. Alors bien entendu, comme nous recherchons tous une certaine sécurité,
nous sommes tentés de répondre. En général, pour ce genre d’emploi factice, il
faut répondre en ligne. On sait bien que ça arrive dans un trou noir sans fond
et on n’attend pas grand-chose de ces soumissions électroniques. Alors, quand on
reçoit une réponse automatique disant que notre profil n’a pas été retenu, nous
ne sommes même pas étonnés. On se dit que la société en question doit recevoir
des centaines de candidatures tous les jours.
Tout cela pour
expliquer que l’image de marque d’une société passe aussi bien par sa
satisfaction clients que par son image externe sur le marché du travail. Attirer
les talents est, ou plutôt devrait être, un défi de tous les jours pour les sociétés.
Malheureusement,
certaines sociétés n’en sont pas assez conscientes ou alors sont trop prétentieuses
pour s’en soucier. A l’heure de l’internet et de la communication instantanée,
c’est une erreur. Voyez le fleurissement de ces sites de notation des sociétés
et de leur méthode de recrutement (Glassdoor par exemple). Un des reflexes du
candidat à un poste est d’aller trouver des informations sur la société qui
recrute. Fait-il bon y travailler ? Comment se passe le recrutement ?
Je suis persuadée
qu’il s’agit également d’un avantage compétitif. Beaucoup de cadre privilégient
le cadre de travail, l’ambiance et la culture d’entreprise au salaire. Attirer
et surtout garder les employés compétents est une clef de succès indéniable.
Et la première vitrine
de cette fameuse culture d’entreprise c’est l’entretien.
Dans une des sociétés
ou j’ai travaillé aux Etats-Unis, les managers avaient une formation sur la façon
de recruter de leur équipes.
Il s’agit non
seulement de déceler le bon profil, mais également de comprendre que le
candidat doit avoir et garder une bonne image de la société et avoir envie d’y
entrer. Même si l’entretien n’aboutit pas, le candidat en gardera un bon
souvenir et passera le mot. C’est comme cela que des sociétés se construisent
une réputation.
Traiter le
candidat avec respect, c’est répondre personnellement à une candidature et ne
pas laisser un robot le faire, surtout quand on a rencontré ou parlé à la
personne. C’est également respecter sa parole. Si on promet de répondre sous
deux à trois jours, il faut le faire, même si on n’a pas grand-chose à dire, il
faut au moins envoyer une note pour dire que l’on a besoin de plus de temps.
C’est également accueillir
le candidat comme on aimerait être accueillit soi-même. Un candidat n’est pas
une personne qui vient quémander un emploi, c’est une personne qui vient
proposer ses services pour apporter sa contribution à la croissance de la société.
Et cela, quel que soit le poste ouvert.
Si je peux résumer
cela en trois mots : respect, politesse et empathie.
Alors certes, en période
de crise, il y a beaucoup de bons candidats. Et ce grand choix peut faire
oublier certaines de ces règles élémentaires. Et oui, après tout, il y aura
toujours quelqu’un de plus désespéré pour prendre le poste. Mais le retour de bâton
est difficile. Dès que l’économie ira mieux les candidats jadis « désespérés »
deviendront des candidats exigeants et partiront ailleurs ou il fait
certainement mieux vivre.
Ainsi, l’attente
fait partie du quotidien des chercheurs d’emplois. Un peu comme après un
premier rendez-vous amoureux, ou l’on attend le second appel désespérément
pendu au téléphone.
Le chercheur d'emploi passe
son temps à attendre.
On répond à une
offre que l’on a choisie avec soin sur internet. On est sur d’avoir le bon
profil, il n’y a aucunes raisons que le téléphone ne sonne pas. Et pourtant,
parfois il ne sonne pas. Rien n’est sur, bien entendu, mais on attend tout de même,
avec espoir.
Lorsque les
ressources humaines nous ont contactés, et nous disent qu’ils vont transmettre
notre dossier en interne, ils nous promettent de revenir vers nous sous
quelques jours. Nous attendons. C’est à partir de la que le sentiment de déception
se forme. Si la personne ne tient pas sa parole.
Lorsque la société,
que nous avons rencontré en entretien en face a face nous dit qu’ils vont revenir
vers nous et ne le fait que trois semaines plus tard pour nous envoyer un email
impersonnel disant qu’un autre candidat a été choisi. Nous avons attendu. Trois
semaines.
Il n’y a pas grand-chose
à faire contre l’attente. Le grand problème de la recherche d’emploi c’est que
l’on sait quand ca commence mais pas quand ca finit. Il faut donc prendre son
mal en patience et le faire avec philosophie. L’attente finira bien un jour.
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