Si vous râlez et êtes
négatifs (français, quoi), au bureau par exemple, ils vont vous fuir et vous allez vous
retrouver seul.
Bien entendu, je
ne dis pas que les américains ne sont jamais déprimés. Mais ils ne le montrent
pas, ou tout au moins pas à n’importe qui. D’ailleurs l’une des choses que j’ai
apprises là-bas c’est « don’t be emotional ». C'est-à-dire ne montre pas
tes émotions.
Cette positive
attitude va de pair avec une confiance en soi sans limites.
On apprend aux
petits américains dès leur plus jeune âge à avoir confiance en eux. Et cela se
fait à la maison et a l’école.
A la maison, les
parents félicitent et encouragent leurs enfants à tout bout de champs. Vous
allez me dire que les parents français font pareil. Certes, mais là c’est un
cran au dessus.
Voici un exemple
qui m’avait surprise : une maman est au parc avec son petit garçon, il est
l’heure de rentrer. Bien entendu, comme tous les enfants du monde, le petit ne veut
pas rentrer. La maman insiste (sans jamais élever la voix) et finalement le
gamin cède. La maman va le féliciter pour avoir été un « good listener ».
Cela veut dire qu’il a été obéissant.
Nous trouvons
cela normal qu’un enfant obéisse à ses parents, et nous nous fâchons s’il ne le
fait pas. Eux vont le présenter comme si c’était un exploit de la part de l’enfant.
A l’école, dès la
maternelle les enfants apprennent à parler en public et prendre confiance en
eux. Chaque enfant va devenir l’enfant de la semaine et devra présenter un grand
poster qui ne va parler que de lui « everything about me ». Ce poster
contient des informations sur les jeux préférés de l’enfant, sa famille, ce qu’il
souhaite faire plus tard, son plat préféré, ses copains à l’école… Et l’enfant
de la semaine sera celui qui pendant une semaine va aider la maitresse dans la
classe, distribuer les livres, avoir la place d’honneur lors de la lecture de l’histoire
et enfin, il va devoir faire une présentation de son poster devant ses
camarades. Il apportera un objet qui lui tient à cœur et expliquera pourquoi il
y tient. Par exemple l’enfant peut apporter son doudou et le montrer à la
classe et expliquer pourquoi il est spécial.
C’est la première
prise de parole des tout petits devant un groupe. Mais tout au long de l’année
scolaire les enfants ont des projets à réaliser et à présenter devant la
classe.
En CP les enfants
fabriquent des pièges à Leprechaun, vous savez, ces petits lutins verts
Irlandais qui sont assis sur u pot d’or au bout des arcs en ciels. C’est un
projet rigolo, et ensuite ils l’apportent en classe et expliquent comme il
fonctionne.
Bien entendu au
fil des années les projets deviennent pus sérieux, les enfants vont alors faire
des recherches sur un président américain et expliquer ce qu’il a accompli par
exemple.
Bref, tout cela
pour expliquer qu’ils sont habitués à parler en public, présenter leurs réalisations
et convaincre.
Il y a également
tout le système de récompense qui est différent. Il y a des remises de prix
publiques pour les bons élèves. Chaque trimestre, les enfants, dès le CP, reçoivent
des prix de la part du directeur de l’école. Les parents dont l’enfant est récompensé,
est invité à assister à la remise de prix. Les enfants de l’école sont assis
dans la grande salle de spectacle de l’école et sont appelés à venir cherche
leur « diplôme ». Il y a plusieurs catégories : meilleures notes
bien entendu, mais également meilleure attitude dans l’école, respect des règles
de l’école, meilleure progression, élève le plus attentif dans la classe…
Comme pour les
awards que nous regardons à la télé, les enfants sont appelés un a un, reçoivent
leur prix du directeur et serre la main a l’équipe. Les bons élèves sont donc
mis en avant.
On m’a parlé d’un
professeur en France qui voulait amuser ses élèves et a fait un pliage papier
en salière, vous savez, c’est ce pliage qui permet de mettre des petits mots
surprises. On demande à un joueur de donner un chiffre et cela aboutit à un
message surprise.
Les messages
surprises du professeur étaient des gages : 100 heures de colles, copier
des lignes…
Un professeur américain
aurait fait le même jeu mais avec des messages positifs : pas d’attente à
la cantine, pas de devoir jeudi prochain…
C’est tout un art
de voir les choses positivement. Cela réclame plus d’énergie que de voir le
mauvais coté des choses et juste critiquer sans essayer de changer.
Tout cela
participe à la façon dont les américains se présentent en publique. C’est un
avantage certain pour les entretiens et pour les affaires en général.
Mais coté
personnel, C’est beaucoup moins simple.
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