dimanche 23 février 2014

La confiance en soi à l’américaine




Une des choses qui m’a surprise aux Etats-Unis, c’est que j’avais l’impression qu’il était interdit d’être négatifs. C’est un peu comme une maladie que les gens ont peur d’attraper.
Si vous râlez et êtes négatifs (français, quoi), au bureau par exemple,  ils vont vous fuir et vous allez vous retrouver seul.
Bien entendu, je ne dis pas que les américains ne sont jamais déprimés. Mais ils ne le montrent pas, ou tout au moins pas à n’importe qui. D’ailleurs l’une des choses que j’ai apprises là-bas c’est « don’t be emotional ». C'est-à-dire ne montre pas tes émotions.
Cette positive attitude va de pair avec une confiance en soi sans limites.
On apprend aux petits américains dès leur plus jeune âge à avoir confiance en eux. Et cela se fait à la maison et a l’école.
A la maison, les parents félicitent et encouragent leurs enfants à tout bout de champs. Vous allez me dire que les parents français font pareil. Certes, mais là c’est un cran au dessus.
Voici un exemple qui m’avait surprise : une maman est au parc avec son petit garçon, il est l’heure de rentrer. Bien entendu, comme tous les enfants du monde, le petit ne veut pas rentrer. La maman insiste (sans jamais élever la voix) et finalement le gamin cède. La maman va le féliciter pour avoir été un « good listener ». Cela veut dire qu’il a été obéissant.
Nous trouvons cela normal qu’un enfant obéisse à ses parents, et nous nous fâchons s’il ne le fait pas. Eux vont le présenter comme si c’était un exploit de la part de l’enfant.
A l’école, dès la maternelle les enfants apprennent à parler en public et prendre confiance en eux. Chaque enfant va devenir l’enfant de la semaine et devra présenter un grand poster qui ne va parler que de lui « everything about me ». Ce poster contient des informations sur les jeux préférés de l’enfant, sa famille, ce qu’il souhaite faire plus tard, son plat préféré, ses copains à l’école… Et l’enfant de la semaine sera celui qui pendant une semaine va aider la maitresse dans la classe, distribuer les livres, avoir la place d’honneur lors de la lecture de l’histoire et enfin, il va devoir faire une présentation de son poster devant ses camarades. Il apportera un objet qui lui tient à cœur et expliquera pourquoi il y tient. Par exemple l’enfant peut apporter son doudou et le montrer à la classe et expliquer pourquoi il est spécial.
C’est la première prise de parole des tout petits devant un groupe. Mais tout au long de l’année scolaire les enfants ont des projets à réaliser et à présenter devant la classe.
En CP les enfants fabriquent des pièges à Leprechaun, vous savez, ces petits lutins verts Irlandais qui sont assis sur u pot d’or au bout des arcs en ciels. C’est un projet rigolo, et ensuite ils l’apportent en classe et expliquent comme il fonctionne.
Bien entendu au fil des années les projets deviennent pus sérieux, les enfants vont alors faire des recherches sur un président américain et expliquer ce qu’il a accompli par exemple.
Bref, tout cela pour expliquer qu’ils sont habitués à parler en public, présenter leurs réalisations et convaincre.
Il y a également tout le système de récompense qui est différent. Il y a des remises de prix publiques pour les bons élèves. Chaque trimestre, les enfants, dès le CP, reçoivent des prix de la part du directeur de l’école. Les parents dont l’enfant est récompensé, est invité à assister à la remise de prix. Les enfants de l’école sont assis dans la grande salle de spectacle de l’école et sont appelés à venir cherche leur « diplôme ». Il y a plusieurs catégories : meilleures notes bien entendu, mais également meilleure attitude dans l’école, respect des règles de l’école, meilleure progression, élève le plus attentif dans la classe…
Comme pour les awards que nous regardons à la télé, les enfants sont appelés un a un, reçoivent leur prix du directeur et serre la main a l’équipe. Les bons élèves sont donc mis en avant.
On m’a parlé d’un professeur en France qui voulait amuser ses élèves et a fait un pliage papier en salière, vous savez, c’est ce pliage qui permet de mettre des petits mots surprises. On demande à un joueur de donner un chiffre et cela aboutit à un message surprise.
Les messages surprises du professeur étaient des gages : 100 heures de colles, copier des lignes…
Un professeur américain aurait fait le même jeu mais avec des messages positifs : pas d’attente à la cantine, pas de devoir jeudi prochain…
C’est tout un art de voir les choses positivement. Cela réclame plus d’énergie que de voir le mauvais coté des choses et juste critiquer sans essayer de changer.
Tout cela participe à la façon dont les américains se présentent en publique. C’est un avantage certain pour les entretiens et pour les affaires en général.
Mais coté personnel, C’est beaucoup moins simple.

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