mardi 4 mars 2014

La traversée du désert continue




Avez-vous remarqué comment les gens célèbres appellent pudiquement leur période de loose ? On dit que l’on a subit une traversée du désert. Alors, je vais dire que moi aussi qu’en ce moment je traverse le désert. Et il commence à être long ce désert. Heureux sont ceux qui n’ont jamais eu à traverser un désert.
C’est plutôt reposant de ne pas avoir à aller travailler, je dois l’avouer, à condition d’avoir quelques millions d’avance.
Ah… si j’étais riche ! lalalalala
Il n’y a pas beaucoup de solutions finalement. Soit on est né avec une cuillère en argent dans la bouche, et travailler devient un loisir.
Soit on travaille et on essaye de s’en sortir au mieux.  Je fais partie de la seconde catégorie, vous vous en doutez.
Encore faudrait-il que j’en ai, du travail. Je continue mes entretiens, j’en étais réduite à une piste, les autres ayant fondu au soleil, puis une autre est arrivé de nulle part !

Je m’y suis accrochée tant que j’ai pu à cette unique piste, le gars que j’avais rencontré devait revenir vers moi, il ne l’a bien entendu pas fait, alors, je suis revenue vers lui… plusieurs fois, puis vers son collègue que j’avais également rencontré. Pour m’entendre dire que le dit gars était parti en vacances et qu’il fallait que je sois patiente. Puis il est enfin revenu de vacances, et m’a fait revenir pour un ultime entretien avec son chef. Entretien mitigé, je dois l’avouer. J’en suis ressortie sans savoir si ca c’était bien passé ou non. Je pense que le type a ressenti mon désespoir d’avoir un job. Je l’ai senti quand il m’a demandé : mais finalement, vous voulez faire quoi dans la vie ?
Cette remarque a fait suite à une petite phrase qui m’a échappé concernant mon précédent job. J’ai dit que je m’y plaisais beaucoup. Or, je ne faisais pas vraiment le même job pour lequel je postulais chez lui. La boulette.
Et le chef s’y est engouffré bien volontiers, je dois dire. Pas très cool, je trouve.
Sa question m’a prise de court. Je ne savais pas vraiment comment répondre, n’a-t-on pas le droit d’aimer faire plusieurs choses ?
Certes le job n’est pas mon job idéal, d’ailleurs je ne pense pas pouvoir faire mon job idéal, car les places sont chères. Je veux dire que la liste d’attente sera longue. Il y a très peu d’offres et je n’ai pas assez d’expérience face à la concurrence. Donc je ne perds pas mon temps (enfin si, quand vraiment je vois LE poste qui me rendrait heureuse, je réponds, mais je ne suis bien évidemment jamais contactée).
Enfin, pour en revenir à notre mouton. Il m’a tout de même demandé de lui fournir deux références. Et ils les ont contactés, en fin de semaine dernière. Maintenant, j’attends le verdict. Mes deux références m’ont toute les deux dit que ca s’était bien passé.

D’ailleurs, je vais faire une petite parenthèse sur le système de références. Il existe le même système aux Etats-Unis et il va de paire avec ce qu’ils appellent le « background check ».
Le background check, c’est la vérification que vous n’avez pas menti sur votre CV. Les entreprises payent un institut externe pour faire les vérifications : diplôme, boulot, titre, salaire, temps dans chaque boite, et bien entendu le casier judiciaire. Tout est vérifié, sauf la raison du départ. Les entreprises n’ont normalement pas le droit de le dire.
Enfin, je vous rassure, seules les très grosses boites ont les moyens de faire ces couteux background check, ca ne m’est arrivé qu’une fois. Par contre les références, c’est à tous les coups. L’idéal pour une boite aux Etats-Unis, c’est de recruter quelqu’un par cooptation. Ils payent même une prime aux employées pour qu’ils cooptent des connaissances. Effectivement, on joue beaucoup quand on fait rentrer un ami dans sa société, alors en général on trie sur le volet. Et cette certitude suffit aux entreprises.
Quand une entreprise vous demande de fournir des références aux Etats-Unis, c’est qu’elle veut vous faire une offre. Elle ne le dit pas directement, mais c’est toujours le cas. On ne dérange pas les références, juste pour voir.
Ici, c’est différent, on m’a demandé des références et puis plus rien. C’est déjà assez difficile de demander à son ancien chef d’être sa référence, il a autre chose à faire, mais en plus si c’est juste pour voir, on lui fait perdre son temps. Et moi je perds une référence. Car je ne vais pas lui demander tout le temps, jusqu'à ce que je trouve un job.
Donc, Messieurs et Mesdames les recruteurs, ayez un peu de bon sens. Les références c’est juste pour confirmer votre impression, ca doit être suivi d’une offre, à moins que vraiment ca ne se passe mal. Mais ne les appelez pas si vous n’avez pas l’intention de faire une offre au candidat.
Fin de la parenthèse.

Donc, vous l’avez compris, j’attends une réponse.
Et puis vendredi, je reçois un email d’une société américaine avec laquelle j’avais eu un entretien il y a deux mois. Ils m’avaient dit que je n’étais pas retenue, car je n’avais pas d’expérience assez longue dans leur secteur d’activité. Ce à quoi j’avais répondu bien entendu, que je pouvais apprendre. Mais rien n’y avait fait. Ils m’avaient dit que ma candidature les intéressait, et que si un autre poste s’ouvrait, ils penseraient à moi.
C’est une amie qui travaille dans cette société qui avait appuyé ma candidature.
Je pensais que c’était un dossier clos. Et puis dans le mail de vendredi, ils m’ont demandé si j’étais disponible pour énième appel téléphonique avec un de leur VP.
Alors bien sûr j’étais super contente. L’appel a eu lieu hier. Le VP m’a une nouvelle fois dit qu’ils cherchaient quelqu’un avec plus d’expérience dans leur secteur. Mais il ne savait pas que j’avais déjà parlé à plusieurs personnes avant lui.
Je lui ai demandé si mis à part l’expérience de 20 ans dans leur domaine, il y avait d’autres critères qui me manquaient. Il m’a dit que non, qu’ils recherchaient quelqu’un de dynamique, de travailleur et qui fonctionne de manière autonome.
Alors j’ai tenté le tout pour le tout, et je lui ai dit que peut être il devait songer à apporter un peu sang neuf dans son équipe. Les clients en ont assez de voir les mêmes têtes qui viennent leur vendre des salades différentes à chaque fois. Certes, c’est bien d’avoir un portefeuille clients, mais cela peut être bien également d’apporter un autre point de vue.
Je pensais que c’était mort, mais contre toute attente, il m’a dit que j’avais raison, et il m’a dit qu’il souhaitait me voir.
Maintenant, je suis accrochée à mes emails en attendant l’email de convocation pour un entretien en face à face. Enfin.
Peut-être que je vais enfin sortir du désert ? Ou peut-être qu’une nouvelle fois tout va fondre au soleil…

Souhaitez-moi bonne chance !

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