mardi 1 avril 2014

La vie en entreprise : La lettre d’embauche


Ca y est ! Je viens de recevoir la lettre d’embauche ! Je suis contente, et surtout, tout à coup, je me sens libérée d’un poids énorme.
Tous ces mois de recherches à envoyer mon CV, répondre à des annonces, attendre des appels, regarder mes emails toutes les heures pour voir si je suis contactée… Tout cela c’est fini ! Enfin !
Je suis soulagée d’un poids énorme !

Mais alors, pourquoi est-ce que je ressens ce vide ?
J’ai une impression bizarre. Un peu comme quand on sait qu’on a quelque chose d’important à faire et qu’on arrive plus à se rappeler quoi. Si vous avez mon âge, vous savez très bien de quoi je veux parler.
Et puis quand je prends mon ordinateur, je ne sais plus trop quoi faire avec. Je regarde les nouvelles, et ma routine de recherche qui me prenait tellement de temps, je n’ai plus besoin de la faire.
J’avoue que j’ai continué encore quelques jours, comme ca, pour voir si THE poste était en ligne. J’ai eu du mal à arrêter. Par contre, je n’ai pas répondu, j’ai juste regardé.
Un peu comme pour me rassurer sur mon choix. Non, il n’y a rien de mieux en ligne, oui j’ai eu raison d’accepter l’offre.
J’ai tout de même fini les processus d’entretiens avec deux autres sociétés avec qui j’avais bien avancé. Mais je n’aurais pas du. Je vous déconseille de le faire, cela m’a totalement épuisée.
Je pense que mon cerveau avait enregistré le fait qu’il pouvait relâcher un peu la tension, et du coup toute la fatigue émotionnelle accumulée pendant ces longs mois de traversée du désert, est apparue.
J’ai complètement raté l’entretien avec une des boites, malgré toute ma bonne volonté pour avoir l’air intéressée et professionnelle, je n’ai pas pu m’empêcher de leur dire ce que je pensais. J’étais libérée des contraintes que l’on s’impose lors des entretiens et j’ai posé les questions que j’avais vraiment envie de poser. Finalement cela m’a fait du bien.
Mais il est inutile a mon avis de s’imposer cela.

Ensuite il y a le moment ou on pense a la suite, quand on aura accepté l’offre et décidé d’une date de commencement vers notre nouvelle vie, notre nouvel eldorado. Et oui, on a beau savoir que c’est faux, malgré toutes les précédentes expériences que nous avons eu, nous ne pouvons nous empêcher de penser que l’herbe est plus verte ailleurs.

Maintenant il faut s’organiser. Et alors là, il y a deux possibilités. Soit on n’est pas en poste et il s’agit d’une organisation purement personnelle : les gamins, les transports, le diner…

Soit on est en poste et la il faut un plan de retrait :
Lorsqu’on est en poste et que nous acceptons une offre dans une autre boite, il y a un moment de jouissance. En effet, si on a décidé de partir, c’est que nous n’étions pas ou plus en phase avec notre poste actuel. Et ce nouveau poste, c’est la délivrance.

Toutes ces tâches ingrates que je devais faire parce que personne d’autre ne voulait les faire, et que je suis le plus bas dans l’échelle hiérarchique, je vais pouvoir les laisser derrière moi, comme un mauvais souvenir.

Je vais enfin pouvoir dire ce que je pense à mon chef actuel : Tout ce qui va mal dans l’entreprise, tout ce qui selon moi pourrait être amélioré, quelles sont les vraies raisons qui me font partir et même peut-être ce que je pense de lui.

Arrivée au moment de poser sa démission, on a dormi, on a réfléchit, et finalement on la joue soft. Pas envie de bruler des ponts et surtout pas envie de s’embêter dans des explications qui de toutes façons ne serviront à rien.
Et oui ! Si cela servait à quelque chose ca se saurait ! Les problèmes de petits chefs tyranniques seraient résolus, les conditions de travail seraient meilleures et les payent justes.
Donc, avis aux jeunes : du haut de votre jeunesse idéaliste, prenez ce conseil comme celui d’un ami. Tournez le dos, partez vers de nouvelles aventures mais ne perdez pas votre temps à expliquer les vraies raisons de votre départ. Même si les entreprises se disent prêtes à entendre les problèmes qui les gangrènent, en réalité, la remise en cause est tellement lourde, qu’ils préfèrent fermer les yeux. Ne dit-on pas que les absents ont toujours torts ?
C’est vieux comme le monde et c’est universel.

Faites votre pot de départ, versez votre larme pour les collègues sympas que vous laisser derrière, mais partez vers de nouvelles aventures avec le sourire !

C’est mon cas !

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